Octobre Rose 2025 : prévenir, dépister et accompagner les femmes face au cancer du sein

Chaque année, partout dans le monde, Octobre se pare de rose pour symboliser la lutte contre le cancer du sein. Au-delà des campagnes médiatiques, Octobre Rose rappelle l’importance de prévenir, dépister et accompagner les femmes touchées par cette maladie. C’est aussi l’occasion de souligner le rôle crucial de la recherche sur le cancer du sein et d’encourager chacun(e) à se mobiliser à travers les collectes et événements du mois.
Sensibilisation et prévention : écouter son corps
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France : selon l’Institut national du cancer (INCa, 2025), environ 61 214 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Ces chiffres soulignent l’importance de la prévention et de la vigilance.
À tout âge, il est important de se familiariser avec l’apparence et les sensations de ses seins. Cela permet de repérer rapidement tout changement inhabituel et de consulter un médecin sans attendre. Voici quelques signes à surveiller :
- apparition d’un nodule ou d’un épaississement dans le sein ou sous l’aisselle ;
- modification de la taille, de la forme ou de la couleur d’un sein ;
- changement cutané (peau d’orange, rougeur, rétraction, éruption persistante) ;
- écoulement anormal par le mamelon ;
- fatigue persistante ou perte de poids inexpliquée.
L’auto-examen n’est pas un dépistage mais un moyen de rester attentive à son corps et de consulter rapidement en cas de doute. Il ne remplace pas un suivi médical régulier.
Durant Octobre Rose, de nombreux ateliers sont proposés pour apprendre les gestes d’auto-examen et mieux comprendre le dépistage : une belle occasion de s’informer et de se sentir actrice de sa santé.
Dépistage : les examens médicaux
Le dépistage organisé du cancer du sein vise à détecter la maladie à un stade précoce, lorsqu’elle est plus facilement traitable. En France, les recommandations officielles sont les suivantes :
- Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées tous les 2 ans à réaliser une mammographie de dépistage gratuite dans le cadre du programme national (prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie).
- Si des antécédents familiaux importants ou une mutation génétique connue (BRCA1, BRCA2, etc.) sont présents, un suivi personnalisé est mis en place : il peut inclure une IRM et une mammographie plus précoces ou plus fréquentes, selon les recommandations de l’équipe médicale. Quel que soit votre âge, il est essentiel d’informer votre médecin de tout antécédent familial afin de prévenir au mieux les risques.
- Avant 50 ans, la mammographie peut être prescrite par un médecin en cas de symptôme ou de risque particulier.
Grâce au dépistage et aux progrès thérapeutiques, la survie nette standardisée à 5 ans pour le cancer du sein est aujourd’hui d’environ 88 % (source : INCa / Fondation ARC, données 2021). Ce chiffre témoigne des avancées mais aussi de l’importance d’une détection précoce.
Comment la sophrologie peut être utile durant un parcours de soins ?
Les traitements (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie…) représentent une épreuve physique et psychologique. Fatigue, douleurs, nausées, troubles du sommeil, altérations de l’image corporelle : autant de défis qui demandent une grande endurance physique et émotionnelle.
C’est dans ce contexte que la sophrologie et d’autres approches complémentaires trouvent leur place. La sophrologie n’est pas une thérapie miracle mais une ressource d’accompagnement douce, progressive et qui s'adapte à chaque personne. Elle s’appuie sur des techniques de respiration, de relaxation et de visualisation positive pour rétablir un équilibre entre le corps, le mental et les émotions.
Les bienfaits concrets de la sophrologie pendant le parcours de soins
- Travailler l’acceptation en accueillant et en régulant les émotions (peur, colère, tristesse...).
- Préparer les soins médicaux en diminuant la tension psychique (stress, anxiété, ...).
- Apprendre à écouter son corps pour gérer la douleur et les effets secondaires des traitements.
- Favoriser la récupération physique en travaillant sur le sommeil et la détente.
- Renforcer l’image corporelle pour se réapproprier son corps avec bienveillance.
- Soutenir le mental tout au long du parcours de soins.
Au-delà des techniques, la sophrologie offre un espace d’écoute sécurisé où tout peut être exprimé en confiance. Cet accompagnement humain favorise une reconnexion à soi, souvent perdue dans le tourbillon des soins.
Un accompagnement qui soutient aussi les proches
Les proches, souvent appelés aidants, peuvent se sentir démunis, impuissants ou épuisés. La sophrologie leur offre un espace pour accueillir leurs émotions, apprendre à gérer la fatigue mentale et préserver leur propre équilibre. Se ressourcer leur permet d’être plus présents, plus disponibles, sans s’oublier eux-mêmes.
Plusieurs études montrent que le mental joue un rôle concret pour renforcer la résilience, améliorer la tolérance aux soins et retrouver un équilibre émotionnel, constituant un soutien clé aux traitements médicaux.
Après les traitements : se reconstruire et retrouver l’équilibre
La fin des traitements marque une étape charnière. Si le corps guérit, le mental, lui, a parfois besoin de plus de temps. Certaines femmes ressentent un vide, d’autres une angoisse de la rechute ou une perte de repères. C’est une période de réajustement essentielle.
Cette étape s’accompagne de :
- Consultations de suivi : bilans, examens, contrôles médicaux.
- Activité physique adaptée pour relancer l’énergie vitale et la mobilité.
- Soutien psychologique ou groupes de parole pour partager le vécu de la maladie.
La sophrologie aide à accompagner ce retour à soi, à retrouver confiance et à accueillir les émotions parfois contradictoires : joie, fatigue, peur, gratitude, colère. Les exercices de relaxation, de respiration et de visualisation favorisent une reconnexion progressive au corps, à ses sensations et à ses besoins réels. D'autres thérapies complémentaires peuvent aider : art-thérapie, méditation, hypnose… L'important est de choisir celle(s) où l'on se sent le mieux selon sa sensibilité.
Et pour demain ?
Chaque Octobre Rose est un rappel que la prévention sauve des vies et de l'importance d'être à l’écoute de son corps. Soutenir la recherche, encourager le dépistage et parler sans tabou du cancer du sein : autant de gestes simples et puissants pour avancer ensemble vers un avenir plus rose.
« Pour toi, pour toutes celles qui sont dans nos cœurs, pour toutes ces femmes inspirantes, soyons à leurs côtés avec force, amour et espoir. » ❤️
Sources et références
Institut National du Cancer (INCa) – Panorama des cancers en France, édition 2025
Cancer Info / INCa – Données épidémiologiques et dépistage du cancer du sein
Haute Autorité de Santé (HAS) – Suivi des femmes à risque élevé ou très élevé de cancer du sein
Assurance Maladie (Ameli.fr) – Programme national de dépistage organisé
Fondation ARC – Données de survie et recherche sur le cancer du sein
Andersen BL et al., J Clin Oncol, 2008; 26(30):4879‑4887
Chida Y et al., Psycho-Oncology, 2008;17(8):667‑683
Wang Y et al., Journal of Affective Disorders, 2020; 276:1077‑1090